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 Etude des grands chevaux du passé( ou du présent)

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sparabian
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MessageSujet: Etude des grands chevaux du passé( ou du présent)   Etude des grands chevaux du passé( ou du présent) EmptyMar 27 Nov - 21:28

Bon, voilà un autre sujet qui serait très intéressant pour y voir plus clair. J'y ai pensé en lisant l'article sur les choix avant d'acheter un cheval arabe.
On a tous nos étalons ou juments chouchous, il y a plusieurs chevaux qui nous font rêver et dont on est très heureux de les voir sur nos pédigrées.
Il serait intéressant de faire une petite analyse de ces étalons et juments du point de vu de leurs modèles et de leur transmission génétique.
Concrètement quels sont les points forts et les points faibles de ces grands, Ansata ibn Halima, Morafic,Moniet El Nefous, Thuotmos.... pour ce qu'on en sait; et lesquels ont ils généralement transmis dans leur production.
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MessageSujet: Re: Etude des grands chevaux du passé( ou du présent)   Etude des grands chevaux du passé( ou du présent) EmptyDim 2 Déc - 1:18

Voilà encore un sujet passionnant Stéphanie...et qui va certainement nous prendre un bon moment et de nombreuses pages.
Etudier les "Grands" prend beaucoup de temps car leur production est très nombreuse et il y a beaucoup à dire sur eux. Commençons donc par le début avec ce cher Ansata Ibn Halima.
"AIH" a eut une influence colossale sur les pedigrees au niveau mondial. Il a eut plusieurs centaines de produits et plusieurs milliers de descendants. Son nom est relativement incontournable dans tous les pedigrees égyptiens car il a à son époque saillit une quantité considérable de juments égyptiennes aux U.S.A. (comparativement à certains de ses confrères de l'époque, tels que Fakher El Din ou Tuhotmos). Il faut bien comprendre que durant ces années d'or de l'égyptien aux U.S. (année 60-80), "AIH" était au sommet de la gloire des chevaux égyptiens. Tout d'abord, c'est l'un des premiers étalons de la vague "New Egyptian" (les importations postérieures à 1958), avant les Morafic, Ibn Moniet El Nefous et Talal. Son arrivée aux U.S. a fait l'objet d'une médiatisation très importante. Les curieux se sont massés en grand nombre pour venir voir ces "nouveaux" chevaux égyptiens. A l'époque, après les Crabbet, ce sont les Polonais qui tiennent le haut du pavé dans tous les concours de la race. Ces "new" Egyptians ne ressemblent pas du tout à ce que les juges ont l'habitude de voir. Leur finesse, leur élégance choque, plaît ou déplaît aux uns et aux autres. Une chose est certaine ils ne laissent pas indifférents. Judith et Donald Forbis qui se sont vu offrir le jeune Ibn Halima lors de l'acquisition de leurs deux juments de fondation en Egypte feront front. Leur force de conviction sera inébranlable. Ils sont persuadé que les égyptiens n’ont rien à envier aux autres lignées déjà présentes aux U.S.A. et « AIH » sera le premier fer de lance de cette conquête de l’Amérique. Ils laisseront le jeune poulain immature acquis en Egypte se développer en un superbe animal et ils l’emmèneront jusqu’au plus haut niveau, les U.S. Nationals. « AIH » sera en effet l’un des premiers à venir se frotter aux ténors du Show des années 60/70. Il va en premier venir changer l’idée même du cheval de Show pour les américains. Les juges ne pourront pas nier l’évidence de ses qualités éternellement et en quelques années il se retrouve TOP 10 aux Nationals. Reconnu comme l’un des 10 plus beaux étalons de tous les U.S.A., un pays qui compte des milliers de chevaux Arabes ! Deux de ses fils vont dans les premiers temps aider à sa renommée : Ansata Ali Pasha et Ansata Ibn Sudan. Ali Pasha le puissant étalon blanc immaculé sera le premier à s’illustrer, se classant TOP 10 aux Nationals. Mais c’est Ibn Sudan qui restera dans toutes les mémoires. Lorsqu’il arrive sur les rings américains, les premiers imports ont déjà un peu dépoussiéré la piste pour les « New Egyptians ». Ibn Sudan se trouve porté par l’engouement d’une nation entière pour ces nouvelles lignées si exotiques. Et le succès suivit, Ibn Sudan rafle tout sur son passage. Décrié par ses adversaires jusqu’au dernier moment, il arrachera la victoire ultime et sera le premier étalon Straight Egyptian de l’histoire à s’imposer Champion National des U.S.A. Senior. La même année la belle Serenity Sonbolah, née à El Zahraa en Egypte, remportera le titre de Championne Nationale elle aussi. Après cette année 1969, une nouvelle page de l’histoire du cheval Arabe aux U.S.A. s’ouvre. Les Straight Egyptians règneront en maître pendant près de 20 ans…
Pour comprendre l’influence d’Ansata Ibn Halima, il faut passer par ce récit de ce qui fit sa renommée « mondiale ». Mondiale oui, car quelques années à peine après Ibn Sudan, c’est sa fille Fa Halima, qui devient à son tour la reine des rings. Elle remporte le titre suprême de Championne Nationale des U.S.A. puis de Championne du Monde à Paris. Les étalons d’Ansata Arabian Stud ont toujours été offerts à la monte publique. Les saillies d’Ansata Ibn Halima, le faiseur de Champions, s’envolent par dizaines. Et le succès ne se fait pas attendre. « AIH » est l’un des plus grands producteurs de Champions égyptien de son époque : Ansata El Arabi, Ansata El Nisr, El Halimaar, El Hilal, Jubilee Halima, Ra’adin Inshallah, Serr Halim, Ansata Aziza, Ansata Abbas Pasha, Ansata El Nasrany, Ansata Halim Bey, Glorieta Monhalim, Ansata Omar Halim, Ansata Halim Shah, Ansata Ali Abbas, El Hadiyyah, Rahalima, Kamim,…
Ansata Ibn Halima était un magnifique cheval. Difficile à fauter bien qu’aucun ne soit parfait. On peut lui reprocher peut être une encolure de taille assez moyenne et un dos fait un peu trop en montant. Son principal défaut résidait sans aucune hésitation dans ses aplombs : avec l’antérieur gauche un peu cagneux, les jarrets un peu coudés et une ossature légèrement grêle sous le genou. Ses qualités compensant largement ses défauts il convient également de les noter : un très bon type, une tête positivement magnifique, de grands yeux noirs, de jolies oreilles ourlées, une excellente avant-main avec une épaule immense et un garrot long, des reins saillants, les hanches larges, une bonne croupe, une bonne attache et un bon port de queue. « AIH » est de toute façon un exemple typique du cheval Dahman par excellence. On retrouve chez lui la conformation typique : large de devant comme de derrière, de la profondeur au niveau du poitrail et de la croupe, une taille plutôt petite, des lignes particulièrement courbes, une tête plutôt courte avec un dish marqué et encore une fois à la forme arrondie. Si on devait prendre un exemple du cheval Dahman, « AIH » serait un bon exemple, pour son aspect général, la forme de sa tête et de son avant-main en particulier.
Pour ce qui est de son pedigree, il convient de noter que l’on se trouve déjà sur des lignées égyptiennes anciennes, par son père Nazeer (un petit-fils de Nafaa El Saghira) et sa mère Halima (une petite-fille d’Ibn Rabdan). Lorsque l’on regarde le pedigree d’Ansata Ibn Halima on remarque immédiatement le travail fait sur les lignées de la R.A.S. La lignée maternelle Dahmah Shahwaniyah est « retrempée » toutes les deux générations, renforçant sa puissance dans le pedigree. Il y a cela dit deux autres lignées qui ont aussi une importance dans le pedigree d’Ansata Ibn Halima. La lignée Kuhaylah Mimriyah puisque « AIH » est issu d’un linebreeding sur Mansour (le fameux mariage de Van Pettko Szandtner qui consistait à marier Nazeer aux filles de Sheikh El Arab, tous deux par Mansour) et la lignée Hadban Enzahi car son père Nazeer et son arrière grand-père Ibn Rabdan sont issus de deux branches de la lignée de Venus.
« AIH » était un petit cheval, issu de lignées qui produisent des petits chevaux, Dahmah et Hadbah, contrairement aux Kuhaylat et aux Saklawiyat. Un trait qu’il transmettra souvent à sa progéniture et qu’on lui reprochera parfois. Le seul point négatif de cette association reste la qualité des aplombs, notamment souvent reprochée à la lignée Hadbah de Venus, un problème qu’il convient de prendre en compte car il ressort régulièrement dans la descendance de ces chevaux. Il faut aussi noter sur ce point que les descendants d’Ansata Ibn Halima ont souvent des paturons très courts et d’un angle relativement droit. Si cela s’avère parfois un problème dans les cas les plus extrêmes, donnant l’impression d’un pied bot, cela leur confère d’autre part un mouvement particulier, avec des allures très « relevées ». Ainsi, Ansata Ibn Halima et certains de ses descendants sont se particulièrement bien illustrés en Park, une discipline américaine où ce type d’allure est particulièrement recherchée sous la selle. Comme quoi ce que l’on considère comme un défaut peut aussi être une qualité pour d’autres. « AIH » était souvent loué pour son excellent caractère très calme qu’il a également transmis. On peut imaginer que le peu de sang Saklawi, connus pour être les plus « chauds » parmi les lignées Bédouines, aurait laissé s’exprimer facilement les bonnes dispositions des Duhaym et des Al Habd. La grande force d’Ansata Ibn Halima est d’avoir su transmettre harmonieusement ses qualités à sa production : type, tête, harmonie de la conformation, puissance dans l’avant-main et dans l’arrière-main (plus héritée de la lignée Dahmah qu’une caractéristique marquée chez lui). L’intelligence globale de son pedigree a permis cette harmonie dans les croisements. On considère souvent que les étalons Hadban sont les plus faciles à marier sur les autres lignées et que les juments Dahmah sont les plus faciles à marier avec les autres lignées. Les étalons Dahman produisent en général facilement avec les lignées qui leur sont proches : Saklawiyah, Hadbah et dans une certaine mesure Abbeyah. L’influence des lignées Hadbah et Kuhaylah dans le pedigree d’Ansata Ibn Halima a permis également une bonne harmonisation avec les lignées plus masculines, Hadbah et Kuhaylah, faisant de lui un excellent étalon pour toutes sortes de juments issues de lignées diverses. A Ansata, le programme d’élevage s’axa sur le croisement des lignées Dahmah et Saklawiyah créant une descendance où « AIH » est prépondérant mais d’un modèle plus grand, plus longiligne et plus féminin. Cette association a également permis d’améliorer significativement l’encolure légèrement courte, souvent reprochée aux Duhaym et aux Al Habd. Pourtant, il ne fait aucun doute que les deux plus « grands » fils d’Ansata Ibn Halima par leur influence sur la race, leur qualité et celle de leur production, sont deux pure-in-the-strain Dahman : El Hilal et Ansata Halim Shah. Ce fut également la recette magique qui permit de créer la lignée « Nile » d’Ansata Arabians avec la descendante de Bint Bint Sabbah, Fa-Habba. Le meilleur atout de la lignée d’Ansata Ibn Halima reste et restera sans aucun doute cette tête sublime, un classique d’après lequel nombre d’éleveur jugent les autres chevaux…
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sparabian
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MessageSujet: Re: Etude des grands chevaux du passé( ou du présent)   Etude des grands chevaux du passé( ou du présent) EmptyDim 2 Déc - 12:56

Voilà une étude très intéressante et qui peut nous aider dans nos choix...
Bon, je vous joins une photo d'Ansata ibn Halima
Etude des grands chevaux du passé( ou du présent) Ansata12
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Risika

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MessageSujet: Re: Etude des grands chevaux du passé( ou du présent)   Etude des grands chevaux du passé( ou du présent) EmptyDim 2 Déc - 21:06

merci pour cette étude d'"AIH"
ansata était vraiment un beau cheval !
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MessageSujet: Re: Etude des grands chevaux du passé( ou du présent)   Etude des grands chevaux du passé( ou du présent) EmptyLun 3 Déc - 3:37

Oui Risika tout à fait! "AIH" est certainement l'un des 10 meilleurs étalons SE importés aux U.S.A. Il represente l'exemple même du meilleur TYPE Bédouin pour la lignée Dahmah. Il faut aussi insister sur son autre grande qualité, son TRES BON caractère, un point qui est parfois négligé dans la sélection et qui est pourtant très important dans notre vie quotidienne avec ces merveilleux chevaux. Plus sur Morafic bientôt..
En attendant, un portrait d'"AIH" où l'on peut voir sa très jolie tête.
Etude des grands chevaux du passé( ou du présent) Ansata%20Ibn%20Halima
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MessageSujet: Re: Etude des grands chevaux du passé( ou du présent)   Etude des grands chevaux du passé( ou du présent) EmptyMar 4 Déc - 22:59

les grands yeux ...
magnifique ! I love you
en parlant de petite taille pour la lignée damah, a combien toisent a peu près les chevaux ?
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Risika

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MessageSujet: Re: Etude des grands chevaux du passé( ou du présent)   Etude des grands chevaux du passé( ou du présent) EmptyVen 11 Jan - 14:40

up
et plus sur morafic si Amélie a le temps ... farao
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MessageSujet: Re: Etude des grands chevaux du passé( ou du présent)   Etude des grands chevaux du passé( ou du présent) EmptySam 19 Jan - 3:31

Pour Risika, les Duhaym sont plutôt petit par nature (1.45- 1.50 pour les juments et parfois moins, un peu plus pour les étalons). Cela dit tout est relatif, il y a des Duhaym qui sont bien plus grands. Desert Wind par exemple est largement au dessus, mais il a du sang Saklawi et Kuhaylan en sus. Il n'a pas de loi universelle, c'est juste une tendance.

Bref, pour continuer sur Morafic. Qu'est ce que l'on pourrait dire qui n'a pas encore été dit sur lui. Et bien déjà je peux vous donner la légende de Morafic en français.
Morafic fait partie des premiers chevaux de la 2eme génération élevée à la EAO (après le regroupement des chevaux de la R.A.S. et d'Inshass Stud). Il représente probablement le summum des choix d'élevage du général Tibor Van Pettko Szandtner, qui fut responsable de la fusion de ces deux écuries, avec tout ce qu'il aimait le plus parmi les chevaux de fondation d'El Zahraa : Nazeer, Sid Abouhom et Moniet El Nefous. Il représente très nettement la vision du général...réunir ces trois courants de sang pour produire l'ETALON qui serait le chef de file de la nouvelle génération. Le mariage des filles de Moniet El Nefous et Sid Abouhom (Mona, Mabrouka) avec Nazeer eut lieu à plusieurs reprises afin de créer un cheval tel que Morafic. Ce qui donna lieu à la naissance de plusieurs soeurs (Bint Mona, Ibtisam et Ansata Bint Marbouka) qui firent légende à leur tour, mais Morafic resta unique en son genre. Les essais ultérieurs pour faire produire les fils de Nazeer (comme Alaa El Din, Galal,...) avec ces juments donnèrent également d'excellent chevaux mais certes pas du type de Morafic et de ses trois soeurs. Qu'avait-il de si particulier ce Morafic ? Un simple regard sur les clichées de cet étalon vaut n'importe quel discours. Ou plus simplement, les mots les plus justes : "Il n'y a qu'un seul Morafic". Parfois détesté, souvent adulé, nombreux sont ceux qui essayèrent de le dupliquer, jamais il n'y sont arrivé. Aucun cheval à ce jour n'a égalé Morafic dans son look. Il est l'extrême le plus singulier, l'icône du cheval Saklawi s'il en est une. Et probablement à l'opposé le plus complet de certains de ses demi-frères comme le doux Ansata Ibn Halima ou le puissant Rashad Ibn Nazeer. Certes l'opposé total d'Ibn Halima dans son caractère. Morafic était un cheval difficile, très difficile parfois. Mais si élégant, féminin et royal. Morafic était fait pour la course, il correspond à ce type de modèle fait pour galloper vite et loin (et non pour trotter avec des allures rasantes). Son trot était dansant, relevé, mais ses foulées de galop impressionantes. A 2 ans, il était l'un des meilleurs espoirs d'El Zahraa pour les champs de courses égyptiens. Mais cela ne convenait guère à cet étalon au tempérament flamboyant. Morafic n'avait aucune envie de courrir, il était tel le Pharaon enragé sur son char de guerre. Encerclé par des rivaux avec qui il aurait bien voulut en découdre. On tenta de manager se tempérament bélliqueux jusqu"à l'accident où il faillit perdre la vie en se jettant contre la barrière de l'hippodrome. Il en conservera une cicatrice sur l'encolure qu'il gardera toute sa vie. Après cet incident, Morafic fut rapatrié à El Zahraa pour faire la monte. Durant six ans, il saillit une quantité très importante de juments à El Zahraa (si on compare le nombre de ses produits avec ceux des autres étalons stationnés à la même époque). Et créa le standard, le look El Zahraa (avec ses demi-frères et cousins : Galal, Mourad, Amrulla, Alaa El Din,...), qui est encore aujourd'hui préservé et visibles dans ses descendants. Il produisit la nouvelle génération telle que le général l'avait espéré : Shaarawi, El Araby, Nagda, Ilham, Kisra, Farfoura, Inas,...Reste qu'il faut bien admettre qu'à de rares exceptions près tout ce qu'il produisit de plus excellent fut exporté à grands frais vers les U.S.A. On est à la même période que celle dont nous avons déjà parlé pour Ansata Ibn Halima. Ce sont les "Golden-Years"...et un homme va changer le destin de Morafic. c'est Doug Marshall, probablement le plus célèbre éleveur de cette époque. Les Marshall sont tombés amoureux de la race depuis quelques années. Ils élèvent déjà des "domestic bred" (lignées croisées américaines) à dominante Crabbet lorsqu'ils acquièrent l'un des rares étalons SE déjà présents aux U.S. *Moftakhar. C'est le coup de foudre, non seulement Moftakhar est un excellent athlète et un très bel étalon d'un blanc immaculé, mais surtout il produit pour les Marshall des poulains très différents de ce qu'ils avaient obtenu jusqu'alors, avec un type très supérieur. Les Marshall découvrent la mine d'or qui se cache en Egypte et changent alors radicalement leur programme d'élevage pour se tourner ves les SE. Ils importent alors pratiquement tout ce qui est disponible à El Zahraa et vont même chercher les chevaux envoyés à la Police Nationale Egyptienne, non seulement pour eux, mais également pour de nombreux autres éleveurs de l'époque...Mais une seule obsession hante l'esprit de Doug Marshall l'acquisition de la perle d'El Zahraa, Morafic. Il fait offre sur offre pour acquérir l'étalon à n'importe quel prix...Les Egyptiens tiennent bons nullement prêt à céder la "poule aux oeufs d"or". Il faut bien dire que si Morafic ne produisit jamais son égal, les Egyptiens sont biens conscients de la qualité très supérieure de sa production, améliorant très nettement le type et renouvellant le sang de l'élevage national. Probablement l'héritage le plus proche de lui par son style Saklawi extrême sera laissé par son fils, Ibn Moniet El Nefous (mais c'est une autre histoire...). Finalement, Doug Marshall obtint gain de cause et Morafic s'envola pour les U.S.A. Non sans risquer au passage de manquer de sauter dans le vide au moment de l'embarquement et après avoir terrorisé les grooms du Haras. Certes il savait comme nulle autre "en imposer" et surtout paraître bien plus immense et imposant qu'il ne l'était en réalité. Sa descendance héritera de ce tempérament très chaud des lignées courses avec plus ou moins de régularité. Et de manière générale on est à l'opposé du calme olympien des Old Egyptians (Babson/Brown/etc.) ou de la douceur d'un Ibn Halima. Les Marshall ont la chance de posséder une mécanique déjà bien huilée. Les McNair, amis de toujours et excellents entraîneurs, s'occupent de leurs chevaux depuis plusieurs années. Avec l'arrivé des imports égyptiens, leur immense Haras, Gleannloch Farms, va déferler tel un cyclone sur les rings américains. Ils rafflent tout sur leur passage et dans toutes les disciplines : course, park, halter (show), western, driving (attelage), english pleasure,...Ils sont partout...avec les meilleurs. Tom McNair aime le bel étalon blanc, celui qu'on surnommera "le Lion". Morafic était un étalon spirituel : fier, nerveux, courageux, sensible, particulièrement intelligent et très combatif. Il ne tolère aucun rival mais Tom saura gagner son coeur. Il traverse Gleannloch Farms à cru sur le "chef suprême". Possiblement, on ne pouvait qu'adorer ou détester Morafic. Et sans doute, ils furent bien plus nombreux à être dans le premier cas que le second. Ses détracteurs sauront toujours lui reprocher des fautes. Morafic était loin d'être un cheval parfait. Habitués aux chevaux Crabbet et Polonais, Morafic semble trop fin, ils le trouvent trop étriqué il a trop d'air sous le ventre, il se tient trop droit (certains diront que son encolure est à l'envers ce qui est tt à fait faut, elle remarquable par sa longueur et sa bonne orientation) ou il est trop sous lui, ses aplombs ne sont pas assez bons, il a un nez de chameau... Les critiques sur ses aplombs étaient certes justifiées : il avait une ossature grêle sous le genou, les jarrets un peu coudés (ce qui eut pour résultante leur dégénérescence arthritique) et il était panard. Il y a toujours un revers à la médaille et certes toutes ces caractéristiques d'aplombs se sont transmises avec plus ou moins de régaularité. Il faut aussi accepter l'idée que Morafic est issu du croisements des lignées RAS/Inshass, avec le sang d'El Deree, un excellent cheval de course, et fabriqué comme tel. Il arrive en certains occurences de trouver dans ses descendants des chevaux qui manquent de profondeur dans le poitrail (non dans le passage de sangle) et avec beaucoup d'air sous le ventre. Certains tendent aussi à être longs d'une façon générale et il faut faire attention aux associations. Une longue tête ciselée telle que celle de Morafic est superbe, mais elle l'est beaucoup moins lorsqu'elle est moins bien dessinée. Cela n'est pas restrictif aux produits de Morafic en particulier (mais à la descendance des étalons de course de cette époque). Mais pourtant ! Quel étalon pouvait rivaliser avec lui dans son charisme suprême, dans son expression unique, dans la finesse de ses tissus, dans le port de queue le plus extême,...? Ils sont bien peu. Dans toutes ses qualités et dans tous ses défauts, Morafic est LE Saklawi. La physionomie unique de sa tête reste le standard du Saklawi, tel qu'Ibn Halima peut être le Standard du Dahman. Elle est ciselée, fine, longue, avec une nez extrêmement fin, un tout petit menton, une large boite cranienne avec de grands yeux vifs placés bas, des oreilles fines, une jibah, un dish immense et la fameuse bosse typique de cette lignée sur le nez... Durant ces années, rares sont ceux qui pourront rivaliser avec Gleannloch. Morafic rapidement sacré Champion en halter, produit ses plus grandes merveilles qui à leur tour imposent la loi sur les rings. Aucun autre étalon importé d'Egypte ne produira autant de Champions aux U.S.A. : Nationaux, Regionaux, Scottsdale, Canadiens,...Shaikh Al Badi, Al Metrabbi, Dalul, Ibn Morafic, Bint Romanaa, Dalia, Nahlah, Shafeekah..."They Rule The World !" Doug et les premiers éleveurs s'associent pour créer la Pyramid Society, dont il sera le premier Président. Les saillies de Morafic s'arrachent par dizaines durant ses années aux U.S.A. Il a les meilleurs jument du pays et les Marshall voient les associés affluer de toutes parts. Ils mettent en place un système qui tient compte des spécificités du système fiscal américain. Un système qui aura ses limites, après la réforme de la loi ; les Marshalls perdront tout y compris le précieux héritage de Morafic. Plus d'une centaine de chevaux SE seront vendus aux enchères, peut être la vente la plus célèbre de l'histoire. Morafic est mort depuis. Son caractère nerveux l'ayant entraîné vers des coliques chroniques qui auront raisons de lui. Mais il mourrut tel qu'il vécut, debout, fier et combatif jusqu'à la dernière seconde. S'en est fini de Gleannloch Farms mais la légende continue.
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Risika

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MessageSujet: Re: Etude des grands chevaux du passé( ou du présent)   Etude des grands chevaux du passé( ou du présent) EmptySam 19 Jan - 22:32

merci pour l'histoire je vais faire une recherhe pr trouver des photos de Morafic
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