Acheter un cheval Arabe...

Quel compagnon peut prétendre être meilleur que le sublime et fougueux cheval Arabe ? L’une des races les plus aimées au monde pour sa beauté, sa vigueur et son courage. Ses origines mystiques aux parfums d’orient enivrent chaque année une flopée de nouveaux cavaliers et futurs éleveurs de chevaux Arabes. En France comme ailleurs, l’offre est aussi pléthorique. Le nouvel amateur pas toujours très avertit peu avoir tôt fait de se perdre dans le jargon et les qualificatifs tous plus pompeux les uns que les autres. Alors comment faire le bon choix ? Comment surtout ne pas se réveiller un matin en se demandant si l’on ne vient pas de se tromper cruellement en choisissant un peu trop précipitamment le cheval de sa vie ? Un peu de réflexion s’impose et pour celle-ci voilà quelques idées qui pourront peut être vous aiguiller un peu ?

Et tout d’abord, Monture ou Reproducteur ?

La première question à vous poser si vous décider d’acquérir un cheval Arabe est : Qu’est ce que je veux faire avec lui ? Est-ce que vous êtes un cavalier sans prétention d’élevage aucune ou aspirez vous à élever un jour la descendance de ce cheval que vous allez choisir ? Trois axes vont nous guider pour le choix de votre futur compagnon : Cavalier, Petit ou Grand éleveur. Avant de déterminer dans quelle catégorie vous vous placerez il y a quelques notions à prendre en compte.
Si vous voulez simplement acquérir un cheval Arabe en tant que future monture, n’hésitez pas une seule seconde ! Ne vous laissez pas décourager par les médisants qui vous dirons que les chevaux Arabes sont « cinglé, indomptables, dangereux, etc. ». Tout cela est ridicule… Un cheval est de toute façon un animal potentiellement dangereux. Pas par nature, puisqu’il est à l’état sauvage une proie et non un prédateur. Mais en tant que proie, il garde tout les instincts de fuite et de défense hérités de sans ancêtres. De toute façon, garder bien à l’esprit qu’il est beaucoup plus gros et plus fort que vous ! Et cela ne s’applique pas seulement aux chevaux Arabes. Un coup de sabot de Percheron à plus de chance de vous mettre K.O. que celui d’un petit Arabe. Des chevaux qui ne sont pas « bien dans leur tête » vous en trouverez partout. Dans l’Arabe autant et mais pas plus que dans les autres races. Avant de vous lancer dans l’aventure, une petite précaution s’impose tout de même. Je vous suggère TRES fortement de monter un cheval Arabe avant de décider d’en acquérir un. Les chevaux Arabes sont très différents dans leur comportement sous la selle que bon nombre de nos chevaux de Selle « classiques ». Les sensations que vous éprouverez sur leur dos sont très différentes de celles que vous pourrez ressentir avec des chevaux d’autres races. Ils possèdent une souplesse très particulière…attendez vous donc à devoir faire avec une « anguille » entre les jambes. La plupart d’entre eux ont par contre des allures très rasantes ce qui fait en général ressentir à leur cavalier une sorte de confort tout à fait délectable, surtout pour les longues ballades. Attention toutes fois à ne pas vous endormir sur vos lauriers ! Ils sont extrêmement prompts à la réaction. Une « fausse note », un événement inattendu, ils auront toujours deux longueurs d’avance sur vous. Veillez donc à rester toujours concentrés ! A la longue, vous apprendrez à déceler dans l’attitude de votre cheval tout ce qu’il ressent…et même parfois ce qu’il avait vu et pressentit bien avant vous ! N’oubliez pas que les Bédouins les utilisaient comme « sentinelles », ce n’est pas pour rien ! Dans le travail, il y a deux facettes très importantes de leur personnalité. D’abord, ils ont une capacité à apprendre très développée, probablement du fait de leur proximité avec l’homme. Prenez le temps de leur expliquer les choses clairement (en parlant de préférence, ils adorent ça…) et toujours avec calme. Ce sont des chevaux très fiers et ils supportent en général très mal les abus. Vous aurez toujours plus d’impact en restant stoïque qu’en essayant de vous battre contre eux (…là ils sont en souvent bien plus têtus et endurants que vous). Cela ne veut pas dire qu’il faut vous laisser marcher sur les pieds, sinon ils s’en donneront à cœur joie ! Et cela deviendra un jeu pour eux. En cas de grosse bêtise, grosse voix et bonne tape sur le nez suffisent en général à récupérer leur attention. Vous vous en tirerez peut être pour quelques minutes de bouderie. Passez à autre chose et revenez-y plus tard. Si vous insistez, vous ne ferez qu’amener de l’eau à leur moulin. Ils ont souvent tendance à s’agacer ou à ne pas faire d’effort dès qu’un exercice s’éternise. Les mots d’ordre sont donc : calme, fermeté, communication et variation dans les exercices. Souvent mais pas longtemps ! Si vos aspirations coïncident avec les quelques lignes ci-dessus, alors vous avez fait le bon choix ! Au final, vous gagnerez la plus courageuse et aimante des montures…
Vous voulez acquérir un ou plusieurs chevaux pour les monter et faire un petit élevage ? L’éleveur moyen en France possède 2 poulinières. Au-delà de 2, vous passez donc dans la catégorie des grands. La plupart des nouveaux acheteurs se situent dans cette catégorie. Le type même de mail et courrier que je reçois : « Je veux (un mâle ou) une femelle pour la monter et peut être faire quelques poulains ensuite. » Si vous auriez dit exactement la même chose alors vous êtes dans la « case » petit éleveur, aussi dit « éleveur amateur ». Tout cela est parfait où presque…Car il faut bien prendre en compte tous les risques et sacrifices que cela implique. Le cheval est par essence un animal à la mécanique physiologique complexe. Bien que le cheval Arabe soit de nature rustique, puisqu’élevé pendant des générations dans un milieu hostile. Il reste un cheval et donc un animal potentiellement fragile. Le moindre petit bobo peut facilement prendre des proportions conséquentes. Mais lorsque vous songez à l’élevage cela entraîne reproduction et la démultiplication des risques encourut par votre cheval. A chaque saillie que fait votre étalon, à chaque gestation et poulinage pour votre jument, vous lui faite courir un risque supplémentaire. Celui d’être frappé au mauvais endroit, celui d’avorter et tous les problèmes liés à la mise bas…Il ne s’agit pas de vous alarmez outre mesure : 90% des mise-bas se passent parfaitement sans l’intervention de l’homme et les saillies quant elles sont faites par des professionnels se passent en général très bien. Mais le risque zéro n’existe pas. Vous pouvez dans un cas ultime perdre ce compagnon que vous aimez tant pour toujours. Serrez-vous à même de surmonter cette épreuve TRES difficile si cela arrive ? Si vous comptez faire les saillies vous-mêmes et surveiller vous-même la gestation et la mise-bas, n’oubliez pas non plus la somme de travail colossale que cela représente. Vous devrez pouvoir dégager du temps tous les jours pour saillir avec votre étalon sans aucune hâte. La surveillance de la mise-bas requiert quant à elle une surveillance jour et nuit pendant les derniers jours, et un accompagnement total pendant les premiers jours de la vie du poulain. C’est épuisant et cela prend beaucoup de temps. Globalement, il faudra donc au préalable acquérir un minimum de base en zootechnie, en théorie et en pratique chez un éleveur déjà installé. De plus, dans le cas d’une jument et si vous la montez régulièrement, il est assez probable que vous devrez vous privez pendant de longs mois, voire même totalement, de vos chevauchées habituelles. Etes-vous prêts à vous retrouver à pied ? Sinon, il vaudrait mieux songer par commencer avec un mâle. Ils restent tout à fait disponibles à monter pendant la saison de saillie pour peu que vous les supplémentiez correctement au niveau alimentation (et oui, ça épuise…). Cela dit vous serez obligés de faire attention aux juments potentiellement en chaleur dans leur « entourage ». A Dieu, virées entre copains…Ha solitude quand tu nous tiens ! Si vous êtes prêts à faire potentiellement tous ces sacrifices…alors je vous tire mon chapeau et vous souhaite la bienvenue dans le petit monde des éleveurs de chevaux Arabes ! Votre récompense vaudra bien plus que tout l’or du monde : tenir entre ses mains une petite vie tout neuve que vous avez créée par votre œuvre et onze longs mois d’attente !
Notre futur acquéreur de type Grand élevage est déjà passé par les stades Cavaliers et/ou Petit Eleveur. Il est donc déjà un averti en la matière. Par contre, cela n’exclut pas bien sûr de se poser un certain nombre de question. Notamment sur l’orientation à donner à un programme d’élevage. Celui qui veut passer du stade de petit à grand éleveur, en achetant son propre étalon alors qu’il a déjà 2 poulinières, ou celui qui veut se lancer un peu plus en acquérant une deuxième jument pour son étalon, doit aussi se sentir concerné par les sujet abordés pour le grand éleveur. Avant de franchir le cap, mieux vaut s’assurer encore tout de même d’un certain nombre points. D’abord, le temps…Un cheval, beaucoup de temps. Plusieurs chevaux beaucoup PLUS de temps. Dès que vous passez au-delà de trois chevaux, vous commencez à avoir une somme de travail à fournir vraiment très importante, surtout s’ils sont travaillés sous la selle. Si vous travaillez à plein temps, il faudra songer à trouver quelqu'un pour vous épauler, notamment pendant la saison de monte, former quelqu'un de votre famille que cela intéresse (…de préférence pour éviter les disputes), embaucher quelqu'un pour quelques heures par semaine (bonne chance pour trouver la perle rare) ou passer à mi-temps. Cela va aussi prendre de nombreuses heures en dehors de votre travail sur votre vie de famille. Êtes-vous prêts à la sacrifier ? Bien sûr cela influe aussi sûr l’état des finances, et c’est souvent le point qui fâche. Je ne vous apprendrais rien en vous disant qu’un cheval coûte cher à entretenir et une poulinière encore plus. Je ne saurai trop que vous suggérer de réaliser un « business plan » ou de vous faire épauler pour en réaliser un avant de vous lancer dans cette aventure. Cela vous évitera peut être de devoir serrer un peu trop la ceinture…ou de couler à pic ! Gardez bien en tête qu’au mieux vous retomberez sur vos pattes, certainement pas que vous gagnerez de l’argent ! Plus vous voulez vendre « cher », plus il faudra investir, pas seulement dans la qualité des chevaux, mais surtout dans la pub, les entraîneurs et tout le « standing » nécessaire…Vendre « cher » n’est pas vraiment un gage de qualité des chevaux, c’est surtout un gage de qualité du « marketing ». Il y a des chevaux d’exception dans des écuries miteuses et des « canards à 3 pattes » dans les grandes écuries. Bref, préparez vous à faire flamber la C.B. C’est peut être aussi ce qui fait qu’aujourd’hui il y a peu de grosses écuries et qu’elles ont souvent du mal à s’en sortir (pour celle qui tournent de façon « honnête »), et que par contre les élevages amateurs se multiplient.

Maintenant que vous connaissez tous les tenants et les aboutissants…
Passons donc de la théorie à la pratique !

Le Cavalier
Ca y est vous vous êtes décidé…le cheval de votre vie sera un Arabe ! Mais comment choisir ce futur compagnon en toute sérénité ? Tout d’abord, il s’agit de s’intéresser à votre objectif : savoir si vous êtes un cavalier de loisir ou un compétiteur.
Le cavalier de loisir cherche avant tout un futur compagnon agréable et polyvalent. Et le cheval Arabe excelle dans ces qualités ! L’idéal sera probablement de trouver un hongre ou un jeune mâle à faire castrer. Ce sont en général les plus faciles à vivre : loin des états d’âmes de ces dames en chaleur et des instincts « primaires » de nos chers entiers. Cela dit si vous vous en sentez le courage et que vous avez un certain acquis pourquoi pas ? Attention, si vous vous dîtes que vous acheter une jument pour un jour aussi, peut être, dans un futur lointain la faire pouliner, passez votre route et allez à la section petit éleveur. Le choix de l’âge de votre futur élu a peu d’importance. Ce qui est plus important c’est de savoir si VOUS vous avez, ou non, le niveau pour vous occuper d’un jeune cheval non débourré (avec gamelles et prises en tête en perspective). Si c’est une expérience que vous avez déjà vécue, alors n’hésiter pas à sauter le pas. Avec un cheval Arabe, au travers de son éducation de jeune, vous allez tisser une formidable amitié. Vous serez SON maître et il vous donnera tout. Les joies et les épreuves que vous traverserez ensemble seront d’une rare intensité. Parce que le cheval Arabe est un animal d’une grande sensibilité, presque spirituelle, vous partagerez avec lui plus qu’avec aucun autre. L’importance des origines (au sens des lignées) aura peu d’importance pour le cavalier de loisir. Ce qui comptera avant tout c’est de voir comment se comporte votre future acquisition. On ne le dira jamais assez : ON N’ACHETE PAS UN CHEVAL SANS L’AVOIR VU !!! Vous n’êtes pas en train de feuilleter le dernier catalogue de la Redoute !! Ne vous fiez jamais à ce qu’on peut vous dire, malgré toute l’honnêteté et la bonne volonté de l’éleveur. Aucun éleveur sérieux de vend son cheval à quelqu'un qui ne l’a pas vu. Ce n’est pas qu’il soit forcement méfiant ou qu’il ait quelque chose à cacher. Simplement, il faut que le courant passe entre vous. Tous les chevaux n’ont pas le même caractère et tous les cavaliers non plus. Il faut donc toujours veiller à trouver la bonne association. Lorsque vous rendrez visite à votre futur cheval, voici quelques points à observer. Tout d’abord, vous devez pouvoir l’approcher. Certains chevaux sont timides ou se méfient des gens qu’ils ne connaissent pas. Si le cheval est en extérieur, il aura souvent un mouvement de recul en voyant approcher quelqu'un qu’il ne connaît pas. Soyez patient, restez seul avec lui pendant un bon quart d’heure au minimum pour voir si son comportement change. Sinon n’hésitez pas à demander à l’éleveur de le rentrer en box pour que vous puissiez l’examiner. L’éleveur doit quant à lui pouvoir le manipuler seul sans peine au box (prise des pieds, renter et sortir en longe). Vérifier les vaccinations sur son carnet. Demandez quand on été faits les deniers vermifuges. L’idéal est d’être TOUJOURS accompagné par une personne qui est à même de juger la conformation et l’état de votre futur cheval : vétérinaire ou professionnel. Il sera à même de vous dire si le cheval est en bonne santé et les points éventuels de sa conformation qui pourraient poser des soucis dans sa vie future de cheval de selle. L’éleveur doit accepter sans concession de pratiquer les examens éventuels que vous lui demanderez (lors de la visite vétérinaire). Il peut s’engager à les faire lui-même ou vous demander de les payer, voire même de les faire vous-même et de reprendre le cheval si les résultats ne sont pas probants. Tous ces procédés sont très corrects et courants…Ce qui serait plus louche serait qu’il refuse catégoriquement toutes les options ou qu’il se rappelle soudain d’une affection qu’il avait oublié de vous mentionner ! Demandez aussi à voir le père, la mère et les éventuels frères et sœurs présents sur l’élevage de votre futur cheval. Ils vous donneront par leur look et leur attitude une excellente vision de ce que peut devenir un jeune cheval ou des caractéristiques de la famille, tant au niveau morphologie que caractère. Enfin, n’oubliez pas le coup de cœur ! Même s’il ne doit pas dicter votre choix final, il est aussi très important. Ne vous étonnez pas que l’éleveur vous pose de nombreuses questions. Il aime ce cheval qu’il a élevé ou qui lui appartient depuis un moment et tous veulent le meilleur pour leurs « bébés ». Le fait qu’il ne vous en pose pas serait par contre plus étrange ! Vous pourrez trouver de chouettes jeunes mâles sans origine particulière pour un peu plus de 2000 €. Vous pouvez aussi craquer pour une lignée en particulier parce que son look ou son caractère vous plaît, mais dans certains cas, elle peut être assez « cotée » et vous devrez peut être débourser deux fois plus.
En rappel vous regarderez : l’attitude du cheval, son degré de manipulation, les soins sanitaires qui lui ont été prodigués…mais aussi et avant tout s’il vous plaît !
Le cavalier de compétition a déjà en général une assez bonne idée des principes de bases pour sélectionner son futur partenaire. Il s’aura s’intéresser aux points que nous avons abordés dans la partie cavalier de loisir. Il va notamment s’intéresser plus particulièrement à la conformation de sa future acquisition. Si vous êtes dans ce cas, je ne saurai que trop vous conseiller de vous documenter un maximum en la matière, à moins que vous n’ayez toute confiance en la personne qui vous conseille. Un pilote de rallye n’est pas toujours le mécanicien de son véhicule, mais il en connaît déjà souvent un bon rayon, non ?? Suivant la discipline qui vous intéresse, vous chercherez dans votre future acquisition certaines caractéristiques essentielles à la performance : développement de l’avant-main ou de l’arrière-main, profondeur du poitrail ou du passage de sangle, qualité des allures, équilibre, élégance, qualité du type (pour ceux qui veulent faire du Show)…Les jambes et aplombs sont aussi importants, mais attention à ne pas vous focaliser uniquement là-dessus. Une manie très française. Il y a des défauts plus ou moins graves et plus ou moins handicapants selon votre discipline. Et certains sont parfois bien tolérables. Vous vous intéresserez aussi un minimum aux différents courants de sang. Surtout ne pas se fixer aux idées de « C’est un fils ou une fille de… ». Il y a de grands Champions qui sont des producteurs médiocres et même les meilleurs producteurs font quelques poulains moins aptes à leur discipline. Il ne faut pas blâmer les juments, mais plutôt les éleveurs…Certains croisements ne sont pas toujours judicieux. Ce qui doit vous intéresser c’est la lignée dans son ensemble : Polonais, Russe, Crabbet, Egyptien, Espagnol, Tunisien, Marbach, j’en passe et des meilleures. Pour les deux disciplines reines que sont l’Endurance et le Show, toutes les grandes lignées s’y sont illustrées à un moment où à un autre. Il faudra donc avoir un œil essentiellement aiguisé sur la conformation de votre future acquisition et moins sur son pedigree (puisqu’il y a des fortes chances pour que de toute façon vous y trouviez quelques Champions ou Géniteurs de Champions). Pour ce qui est d’autres disciplines, comme la Course par exemple, certaines lignées, telles que nos vieilles lignées françaises, sont largement au dessus des autres. Il faudra donc veiller à vous documenter correctement sur le sujet avant de vous lancer. Etudiez les différentes possibilités qui s’offrent à vous et faites ensuite votre choix. Un éleveur sera toujours plus difficile pour l’un de ses produits s’il estime qu’il a un bon potentiel de performeur. Il ne vous fera pas payer votre futur cheval forcement beaucoup plus cher…Un performeur qui s’illustre apporte toujours notoriété à son éleveur. Cela dit vous devrez tout de même compter au minimum près de 4000 € pour un jeune hongre avec un fort potentiel et certainement plus du double pour un cheval qui a déjà fait ses preuves.

Le Petit Eleveur
Vous avez fait vos classes pour acquérir toutes les bases nécessaires en zootechnie, afin de maitriser la reproduction de vos futurs chevaux ? Vous voilà déjà sûr le bon chemin pour devenir un futur éleveur amateur. N’oubliez surtout pas de rester en contact avec le(s) éleveur(s) qui vont ont appris les bases du métier, vos mentors, leur aide vous sera toujours d’un grande secours. Mais vous n’êtes toujours pas au bout de vos peines !! Bien sûr vous mourrez d’envie d’acquérir enfin cette première pierre pour votre édifice…La semaine dernière vous êtes tombé sur cette annonce pour une jument qui vous a fait chavirer le cœur. Comment ? Il faudrait encore attendre ? OUI ! Je vous dis PATIENCE. Vous précipitez c’est le meilleur moyen de regretter ensuite tout un tas de petits désagréments inutiles. Il vous reste encore un bout de chemin à parcourir.
Tout d’abord, nous allons comme d’habitude commencer par nous intéresser à vous. Il va falloir aller chercher au plus profond de votre cœur vos réels sentiments et aspirations. Quel est votre désir le plus cher ? En somme, on distingue deux grands « types » d’éleveurs. Ceux que je nommerai les « perfectionnistes » et les autres les « préservationnistes ». Quoi qu’il en soit l’un va rarement sans l’autre…on préserve ce que l’on trouve parfait et on perfectionne ce qui a été préservé. Mais il y a toujours une tendance un peu plus marquée d’un côté où de l’autre, et elle va fortement conditionner vos futurs choix d’élevage. Le « perfectionniste » va chercher à atteindre un objectif ultime, qui en général n’est jamais atteint car il a une forte tendance à se mettre la barre toujours plus haute. Cette perfection peut être traduite par une performance sportive ou une esthétique de son goût. Il va chercher à atteindre par tous les moyens possibles cette perfection. Les chevaux de fondation qu’il va choisir seront une aide très importante pour démarrer sur de bonnes bases (l’élevage étant un art de longue allène autant essayer de grappiller un peu de ce précieux temps). Le perfectionniste devra dans un premier temps s’intéresser aux lignées et à la conformation avant d’envisager tout achat. Il devra tout d’abord être apte à répondre de façon parfaitement détaillée à ces questions : Quelles sont les lignées qui se sont illustrés dans les performances que je recherche ? ou Quelles sont les lignées qui ont l’esthétique que je recherche ? Quelle conformation est nécessaire pour atteindre les performances que je recherche ? ou Quelle conformation idéale se rapproche le plus de l’esthétique que je recherche ? Il pourra alors tracer un plan défini des atouts qui lui seront nécessaires de posséder dans sa manche pour arriver à son but. Il sera à même d’acheter les individus qui lui permettront d’avancer vers ce but et de sélectionner, parmi ses produits, ceux qui lui permettront d’avancer encore plus vers ce but que leurs parents. En général, le perfectionniste s’axera sur les croisements de lignées diverses afin d’atteindre son objectif. Il sera en permanence à la recherche de ce petit « ingrédient » qui manque à sa sauce. En général, il n’accorde que peu ou pas d’importance à l’Histoire de la race car il est essentiellement tourné vers le futur et ce que LUI envisage de faire. Parfois, quand l’acquisition des connaissances devient plus importante à ses yeux ou lorsqu’il trouve LA lignée qui remplit toutes ses exigences, le perfectionniste devient subitement « préservationniste ». Le préservationniste a en général un acquis plus profond des connaissances autour de la race. Il s’intéresse non seulement aux lignées, à la conformation mais aussi à l’Histoire de la race. A un moment donnée, il aura croisé et trouvé sa propre perfection au travers d’une lignée ou d’un groupe de lignées. Il voudra ensuite à son tour apporter sa propre pierre à l’édifice pour que les futurs éleveurs puissent eux aussi un jour bénéficier de la chance de pouvoir observer les chevaux qu’il aime tant. Le préservationniste est toujours avide de connaissance. L’Histoire de la race le passionne parce qu’il y trouve une source inépuisable de données qui lui permettent de comprendre Comment ? et Pourquoi ? les chevaux qu’il affectionne ont été élevés et préservés jusqu’à lui. Il ne néglige pas non plus l’étude de la conformation, portant un œil toujours critique sur ses chevaux, car il veut à tout prix maintenir les qualités de leurs ancêtres dans sa propre production. Les jeunes éleveurs ayant une âme préservationniste sont rare, car cela relève plus du don de soi que d’un but personnel. Ils doivent à tout prix prendre un temps considérable pour se documenter. Faire avant d’apprendre, c’est défaire avant de comprendre…sans aucune possibilité de retour en arrière. Il prendra aussi peut être plus de temps que le perfectionniste pour visiter les chevaux qui l’intéressent et se lier avec leurs propriétaires et éleveurs. Il sera donc une fois que son œil est « éduqué » parfaitement à même de déceler les chevaux qui l’intéressent et peut être même certainement attendre avec impatience qu’ils soient à vendre ou leur progéniture.
En résumé, une première phase essentielle sera l’acquisition des connaissances de base en la matière : reproduction et conduite d’un élevage, lignées et conformation. Cette première étape est INDISPENSABLE. Ceux qui se lancent en ayant négligé l’une d’entre elles vont droit dans le mur. Cette préparation est longue. Pour ceux qui ont déjà les connaissances nécessaires en zootechnie, je conseille une période de 3 ans d’étude des lignées et de la conformation. C’est un laps de temps raisonnable qui vous permettra d’étudier les ouvrages de base dans ces différents domaines, d’échanger avec la communauté d’éleveurs déjà présents dans l’hexagone et surtout de vous réserver un laps de temps suffisant pour visiter une dizaine d’éleveurs. Ce dernier point est particulièrement essentiel. Vous DEVEZ voir les chevaux par vous-même pour forger votre œil de futur éleveur. Les photos, vidéos et autre sites internet sont une excellente prise de contact avec le monde de l’élevage, certainement pas une fin en soit. Si vous restez « bloqué » derrière votre écran ou votre téléphone, tout ce que vous gagnerez au final ce sera une tête bourrée de préjugés et sûrement aussi d’ « idioties ». Le seul moyen de ne pas vous laisser influencer, parfois en mal, et de trouver VOTRE voix, c’est de prendre le temps nécessaire pour aller voir les chevaux qui vous intéressent. Ce n’est qu’ainsi que vous pourrez réellement connaître Le Cheval Arabe, dans toute sa subtile diversité, sous ses différentes facettes d’origines, des lignées et de labels. C’est aussi la seule façon de découvrir ce que vous aimez, réellement ou non, chez les uns ou chez les autres. Vous ne pouvez PAS aimez ou non des chevaux que vous ne connaissez pas. C’est de l’égocentrisme TRES mal placé. Fuyez aussi les gens qui sont incapables d’argumenter des propos critiques envers certains chevaux, parce qu’ils ne les ont jamais vus ou parce qu’ils flirtent avec les « on-dit ». Avec un peu de jugeote, vous saurez les débusquer facilement en leur posant des questions assez précises. N’hésitez pas non plus à vous rendre sur les manifestations où vous pourrez voir des chevaux Arabes ! Ecoutez attentivement ce que les éleveurs que vous rencontrez auront à vous dire. Demandez-leur de commenter les lignées ou la conformation de leurs chevaux. Confrontez les différentes opinions qui vous ont été données et faites vous votre PROPRE opinion. Vous tisserez alors aussi un réseau d’amitiés qui seront l’une de vos meilleures armes pour bien débuter.
Les conseils cités plus haut dans la partie réservée aux Cavaliers sont également à prendre en compte pour vous. Il est raisonnable de penser qu’après avoir étudié suffisamment amplement les sujets qui vous intéressent vous serrez relativement à même de prendre la décision d’acquisition d’un cheval par vous-même. N’hésitez pas cela dit à prendre l’avis de vos mentors à la moindre hésitation. Lorsque vous vous rendrez chez l’éleveur qui fait l’objet de votre choix final, voici quelques petits conseils supplémentaires. Pour partir sur de bonnes bases, il sera nécessaire que votre nouvelle acquisition soit achetée auprès d’un éleveur consciencieux. A vous de détecter s’il maîtrise correctement ou non son élevage grâce à une petite série de question essentielles. Tout d’abord, quel que soit le nombre de chevaux qu’il possède, il doit être capable de les reconnaître au premier coup d’œil. Il doit pouvoir également vous commenter son histoire (plus ou moins longue) : performance, accidents ou maladies éventuelle, caractère, descendance et collatéraux. Il est TRES important qu’il soit à même de vous citer les points forts ET les points faibles du cheval qu’il vous présente. S’il vous dit que son cheval est « parfait », fuyez le plus vite possible !! Quiconque n’a pas assez de recul pour juger son propre cheval n’est certainement pas apte à produire des individus de meilleure qualité que leurs parents. Et vous ne voulez pas partir avec du « bas de gamme » n’est ce pas ? Il doit aussi être apte à vous citer DE TETE les deux premières générations de son pedigree (parents et grands-parents). Là encore, celui qui ne maîtrise pas la génétique de ses chevaux n’est certainement pas apte en tirer le meilleur dans leur production. Enfin, sachez poser la question essentielle, demandez lui dans quel BUT il a élevé ce cheval ou pourquoi il l’a acquis pour son programme d’élevage. Si son opinion diverge de l’idée que vous avez de l’utilisation future de votre acquisition, il serait très raisonnable d’approfondir la question avec lui et de vous remettre en question dans votre choix. Il convient également d’insister sur l’attention portée aux soins et à l’alimentation de votre future acquisition. Un cheval d’élevage est soumis à des efforts physiologiques intensifs. Une alimentation carentielle ou des pathologies latentes peuvent, en dehors des désagréments habituels, créer en supplément de futurs problèmes reproductifs plus ou moins dramatiques. Autant que vous partiez avec toute la conscience nécessaire des risques hypothétiques que vous pouvez encourir en mettant votre animal à la reproduction. De plus, un animal infecté peut également mettre en danger le bon aspect sanitaire de votre futur élevage. Un cheval d’élevage de qualité supérieure doit vous être proposé à un prix plus important qu’un cheval non destiné à la reproduction…pour peu que vous ayez pris soin de l’acquérir auprès d’un éleveur consciencieux, qui se sera investit dans l’étude de la génétique et la conformation de ses chevaux et leur prodigue les meilleurs soins possibles. Un jeune mâle ayant des qualités certaines de futur étalon se situe au minimum dans une fourchette de 5000 à 10000 €. Lorsque vous sélectionnez un mâle, vous devez prendre conscience de l’impact énorme qu’il aura sur le futur de votre élevage. Si les juments sont autant si non plus importantes que les mâles dans la qualité d’un futur produit, les étalons ayant au contraire plusieurs produits par an sont immensément plus influent, puisque leurs gènes sont plus largement disséminés au sein de votre élevage. Comme on vient de le dire, les chiens ne font pas des chats. N’espérez pas produire des merveilles avec des juments de basse qualité. Chez le cheval Arabe, longtemps sélectionné sur les lignées maternelles, les caractéristiques de vos lignées maternelles seront de première importance dans la qualité de votre futur élevage. Une très bonne pouliche d’élevage doit se négocier pour environ 10000 €. Les femelles adultes dont les produits se sont déjà illustrés ou qui ont prouvé leur valeur de génitrice sans aucun soucis atteignent facilement un prix du double de ce dernier. Au sortir, vous devez être totalement convaincu de faire le bon choix. Vous allez vous engager pour des années de collaboration…l’hésitation doit être bannie ou rassurée par les bons conseils de ceux qui vous entourent. Ce cheval, c’est le St Graal de votre quête qui dure déjà depuis assez longtemps. Le jour où vous effleurerez pour la première fois ses naseaux délicats, votre émotion sera d’une intensité telle que vous oublierez tout le reste et tous les travaux acharnés que vous avez déjà réalisés. Si vous avez fait ce cheminement correctement en ne négligeant aucune étape, vous serrez alors en possession de la meilleure base possible pour réaliser vos aspirations.

Le Grand éleveur
Qu’est ce qui peu pousser un éleveur à lire les commentaires suivants ? Peut être vous préparez vous à agrandir votre micro-élevage en accueillant enfin un nouvel étalon ou une nouvelle jument ? Peut être également vous posez vous des questions sur l’état et l’avancée de votre programme d’élevage actuel ? Dans un cas comme dans l’autre cette rubrique vous est consacrée.
Celui qui arrête de se poser des questions sur l’état de son programme d’élevage risque fort de sombrer rapidement dans le désintérêt et l’ennui le plus profond. Vous avez le droit et même vous DEVEZ sans cesse vous posez des questions. On n’a JAMAIS fini d’apprendre. L’immensité numérique et historique de la race lui donne toute sa richesse. A vous de savoir en profiter. Si vous lisez ces quelques lignes c’est certainement que vous avez déjà de larges bases sur lesquelles vous appuyer. Néanmoins, je ne saurai que trop vous conseiller de jeter aussi un coup d’œil sur les rubriques dédiées aux Cavaliers et aux Petits Eleveurs. Vous y trouverez déjà peut être la réponse à certaines de vos interrogations. Beaucoup de nouveaux venus se lancent dans l’aventure avec un bagage un peu trop « léger ». Posez-vous honnêtement la question de savoir si vous n’avez pas, à un moment ou à un autre, un peu « brûlé les étapes ». Personne ne pourra vous en blâmer, nous sommes nombreux à avoir fait les mêmes erreurs. Il faudra savoir faire preuve d’humilité pour, toujours, vous remettre en question. Les performances que vous voulez atteindre avec vos chevaux sont-elles clairement définies ? L’idée que vous vous faîtes de la conformation idéale est-elle très clairement détaillée dans votre esprit ? N’avez-vous pas pêché par excès de confiance en vous disant à un moment que telle ou telle lignée ne vous serait jamais utile ? Avez-vous prit suffisamment de recul pour analyser la conformation et les résultats de vos chevaux d’élevage ? Êtes-vous capable de visualiser les points forts et les points faibles des chevaux que vous avez élevés ? En résumé, une grande partie des réponses à vos questions se trouvent déjà entre vos mains. Vous devez savoir : Quel est votre but – Comment vous pourrez l’atteindre – Avec quel chevaux et lesquels parmi leurs produits– Quel sont les points forts et les points faibles de vos chevaux et de leurs produits – Quel seront les points sur lesquels vous allez sélectionner dans le futur. Vos chevaux d’élevage DOIVENT avoir un maximum d’atouts pour vous permettre d’arriver dans un laps de temps raisonnable, c'est-à-dire sur un minimum de générations, à vos objectifs. Si vous procédez correctement à l’analyse décrite plus haut, vous devez accepter que certains sont plus aptes et d’autres moins. L’une des parties les plus dures du métier d’éleveur est d’arriver à vendre des chevaux que l’on aime, parce que l’on vit avec eux depuis des années ou parce qu’on les a élevés depuis leur naissance. Si vous n’êtes pas à même de prendre sur vous et de mettre en vente les individus qui ne seront pas aptes à vous aider dans la voie que vous voulez vous tracer, il est temps de réviser sérieusement vos prétentions d’éleveurs. Ne considérez pas cela comme un acte de « trahison ». Vous les aimez, certes, mais peut être d’autres que vous pourrons aussi les aimer tout autant. Ne seraient-ils pas mieux entre les mains d’un cavalier avec qui ils pourront s’épanouir sous la selle ? Peut être aussi ont-ils des qualités qui ne vous intéressent pas pour votre objectif, mais qui seraient inestimables pour un autre éleveur ? Tout éleveur doit savoir aller de l’avant pour se rapprocher de son but. La vente des animaux qui ne peuvent être sélectionnés vers cet objectif est cruelle pour nos sentiments, mais inévitable pour la continuité de l’élevage.
L’intégration d’un nouveau cheval pour l’associer à un programme d’élevage déjà établi est certainement le point le plus difficile que nous allons aborder dans cet article. L’élevage est un Art…Oui, un Art par la création de la Vie ! Il y a des chefs d’œuvre, mais aussi parfois des « ratés ». Bien que ces derniers soient inévitables, il est de votre devoir de prendre un maximum de dispositions pour que cela ne soit pas le cas, parce que c’est VOUS, et personne d’autre, qui serez responsable de la création de cette nouvelle petite vie. Si vous intégrer un nouvel étalon ou une nouvelle jument à un programme d’élevage déjà en place, vous réaliser un acte de sélection. Ce dernière passe non seulement par la sélection d’un nouvel individu mais aussi par celle des chevaux que vous possédez déjà. Il est temps de vous poser les bonnes questions, celles que nous venons d’aborder dans le paragraphe précédent. Lorsque vous serez à même de considérer parfaitement quels sont vos acquis - les points forts et les points faibles de vos chevaux et de leur production jusqu’à présent, seulement alors vous serez à même d’entamer l’étape suivante. Ce n’est qu’à ce moment que vous saurez exactement quels sont les points très spécifiques qui vous font encore défaut pour arriver à votre objectif. Dans ce cas, il est clair qu’il n’y a AUCUNE demi-mesure. Le nouveau cheval sélectionné devra regrouper un maximum de points qui vous manquent encore. Et en ce sens, la sélection des individus que vous possédez déjà prend tout son sens pour que les points manquants soient les plus rares possibles. Pourtant, cela n’est pas suffisant. Deux chevaux parfaitement complémentaires à première vue peuvent pourtant se révéler être un mariage médiocre. Comment est-ce possible ? Et bien tout simplement parce que votre cheval ne produit pas forcement son identique. Ce que vous « voyez » sur votre cheval ne sont que ses gènes « apparents ». Certains défauts, mais aussi certaines qualités, sont cachés dans les gènes de vos chevaux et apparaitrons uniquement dans leurs produits. Le SEUL moyen que vous avez de « prédire » avec plus ou moins d’exactitude leurs apparitions c’est encore et toujours d’étudier. Lorsque vous arrivez à ce stade, vous devez être capable de réaliser une étude de pedigree complète de vos chevaux : identifier les ancêtres, les courants de sang les plus influents du pedigree, la passation des types et caractéristiques morphologiques d’une génération sur l’autre, etc. Vous pourrez en tirer un certain nombre d’hypothèses sur la composition du génome de vos chevaux mais aussi de ceux qui vous intéressent. Des hypothèses qui seront par la suite confirmés ou infirmés par leur production. En ce sens, cette dernière est donc particulièrement à prendre en considération. L’étude de la production de vos chevaux est également à mettre en parallèle de celles des collatéraux de vos chevaux, qui est tout aussi voire même plus importante : ascendants, frères, sœurs, cousins, cousines et même peut être leurs descendants éloignés. Encore une fois, la meilleure opinion que vous pourrez vous faire à ce sujet, sera d’aller VOIR ces chevaux vous-même. Non seulement vous aurez parfois des surprises, bonnes ou mauvaises, mais surtout parfois sans photos ou autres, c’est le seul moyen de savoir REELEMENT ce qu’il en est. Ce n’est qu’à l’issue de cette étude de la production, des ascendants et des collatéraux que vous aurez une idée globale des atouts et contraintes réelles des lignées avec lesquelles vous travaillez déjà. Ces atouts et ces contraintes seront plus ou moins bénéfiques ou handicapants, selon leurs fréquences et leurs répartitions observées durant votre étude. Au final, lorsque vous serez à même de définir que votre cheval possède telles qualités et tels défauts (pour vous bien entendu, pas pour les autres qui ont une vision différente), et que sa famille est à même de produire telles qualités et tels défauts avec telle certitude, vous pourrez alors envisager avec beaucoup plus de sérénité l’inclusion d’un nouveau cheval dans votre programme d’élevage. Il s’agit finalement pour tout éleveur de faire un pari…Le pari que selon toute probabilité votre poulain aura telles qualités et tels défauts. Certains paris sont plus osés que d’autres. Et plus vous aurez d’expérience, plus vous pourrez vous permettre de faire des paris osés, mais gagnants ! Tout le travail qui consiste à déterminer si un mariage sera bon ou non, vous revient. A vous d’étudiez et de savoir ce qui a déjà été utilisé dans la famille de vos chevaux, quelles sont les lignées qu’y s’unissent bien ou non. Plus le groupe avec lequel vous travaillez est restreint plus l’étude sera simple à faire, parce que mieux vous le connaîtrez, pour peu que vous y mettiez toute votre volonté. Pour cela, il faut encore et toujours avoir une idée très précise de ce que vous voulez obtenir. Par contre, plus vous serrez exigeant en terme d’objectif et plus votre tâche sera ardue parce que plus vous aurez de caractéristiques détaillées à prendre en compte dans vos études. Si la naissance d’un nouveau poulain, souvent très attendue, est toujours un moment fantastique, il n’y a AUCUN sentiment comparable à celui que vous aurez lorsque, lors de cette naissance, vous verrez apparaître sous vos yeux une « merveille », le fruit de longues années d’études et de longues journées de travail. Alors et seulement alors, vous pourrez touchez le délicat rêve d’une vie d’éleveur de vos doigts…

Si vous voulez copier ce sujet merci de noter les références suivantes :
par Amélie Blackwell
pour l'ACAB http://www.acabfrance.com

Depuis un mois que j'ai acheté Insha et que je navigue sur un autre site spécialisé PSA et que je lis les posts et que finalement je suis arrivée sur votre site et que j'ai parlé avec quelques éleveurs, je souhaite vous demander votre aide et soutien et conseil concernant le sujet de ce post car je crois que j'ai acheté mon poulain sur un coup de coeur et de tête sans réfléchir pour réaliser un rêve d'enfant posséder "l'Etalon Noir" de Farley.
Et je me rends compte que je n'y connais rien de rien.
Depuis un mois avec Insha en provenance d'Allemagne, je n'ai que des doutes sur avoir fait une grosse connerie par ignorance car tout va mal avec lui . Mais je ne veux pas baisser les bras et ne veux pas le revendre pour incompétences et j'ai besoin de vous tous et toutes.
Je vais essayer de vous télécharger ses origines et une photo en espérant que vous pourrez je ne sais pas trop quoi mais ....
https://i.servimg.com/u/f25/11/77/09/02/pedigr10.jpg
https://i.servimg.com/u/f25/11/77/09/02/p4410.jpg

Pouvez-vous nous expliquer plus en détails, quand vous dites "tout va mal avec lui".

Tout a commencé à sa première nuit en france, tout d'abord on s'est rendu compte qu'il n'était pas sevré ou du moins a été sevré au pied du camion. Ensuite sa première nuit en france en box a été connaissance avec le véto car il avait des coliques donc piqûre et nuit blanche. Ensuite, deux jours après toujours au box j'ai remarqué qu'il avait le bout du nez abimé mais ça pas grave et le boulet gauche très gros. Donc véto encore, comme il n'est pas vacciné piqûre antitétanique , et diagnostique du boulet épanchement de synovie donc appliquation d'un médoc je ne sais plus lequel à badigeonner avec un pinceau et le véto me dit qu'on peut le lacher au pré avec les autres. Erreur fatale le lendemain le boulet comme un oeuf d'autruche donc on le garde au box. Et on lui applique son produit le samedi le dimanche et comme il se laisse mettre et enlever le licol on lui enlève puisque finalement il va rester au box plusieurs jours. Le lundi on lui applique le produit le mardi idem ( en mettant et enlevant le licol) et mercredi plus moyen de l'approcher avec le pinceau le pot le licol cela va faire trois semaines qu'on ne peut plus lui mettre le licol qu'il se cabre se tuerait dans le box pas vraiment contre mari et moi mais se fracasse contre les montants du box et donc pas question de continuer à le soigner ni d'une visite de véto pour les déclarations de papiers au Haras.Et le weekend dernier quand on rentre dans son box il baisse les oreilles et se cabre et semble de plus en plus agressif
voilà toute l'histoire
sachant que les avis différes certaines personnes m'ont dit d'y aller en force car il ne faut pas le laisser croire qu'il a gagné et d'autres comme mon maréchal m'ont dit d'attendre de patienter qu'il prenne confiance en nous puisque en fait cela ne faisait que quelques jours qu'il était parmi nous et que cela pourrait prendre plusieurs mois !!!!
Et mon mari et moi sommes en désaccord sur le point mentionné ci dessus alors que faire ?
Ensuite on m'a dit aussi que cette lignée n'était pas vraiment sportive ou endurance mais plutot show et perso ce n'est pas ce qui nous intéresse ?

Ouh là !!
Effectivement c'est très délicat !
Vous êtes allé le voir à son lieu d'élevage?! Comment vous a paru l'environnement, le rapport des gens avec leurs chevaux etc?! Vous saviez que leurs chevaux n'étaient pas vaccinés?!!

bonjour Coralie
je ne suis pas monter en allemagne pour le voir et donc je ne connais pas son environnement personnellement. Mais la personne qui a fait le transport m' a dit que les chevaux étaient magnifiques ainsi que l'environnement et que l'éleveuse était super ce que j'ai trouvé moi aussi dans nos échanges d'email
Ayant acheté des chevaux déjà en France je ne me suis même pas posée la question à propos de vaccins ou vermifuges ou transpondeur je croyais que comme c'est en europe les lois étaient les mêmes.
a ce jour on ne peut toujours pas le licoler mais patience et longueur de temps feront le nécessaire et finalement je ne suis pas si pressée que ça et cela ne fait qu'un mois qu'il a tout quitté et donc il reapprend à vivre dans un nouvel environnement et je sais que mon ami s'en occupe tous les jours et leur relation est très spéciale très proche très calin très confiante c'est juste vis à vis de moi qui ne le voit que les weekends donc je vais attendre et observer
bonne fêtes cordialement

Bon courage, et oui il a sans doute besoin de temps ce ptit loup !!
Bonne fêtes à vous aussi !

Bonjour, en effet je pense que votre petit a besoin de temps. S'il a été sevré au pied du camion et à peine arriver besoin de soins il a été quelque peu traumatisé. Par contre je vous conseille de ne pas trop tarder à lui remettre un licol car actuellement il est encore petit plus tard la tache sera plus ardue car il sera beaucoup plus fort que vous! Il faut s'armer de patience mais également de fermeté. La bonne dose à trouver n'est pas facile, c'est pourquoi autour de vous il faut qu'il y ait au moins une personne qui s'y connaisse dans l'éducation d'un poulain. Bon courage.

Merci pour votre réponse et nous n'avons personne autour de nous très spécialisé pour les poulains
pour Noël mon compagnon a reçu un livre sur comment éduquer un poulain alors peut être qu'il va se lancer et reussir à lui remettre car ils sont très proches tous les deux et finalement moi je ne peux rien faire n'étant pas avec eux de la semaine
mais merci pour vos conseils et bonnes fêtes

Bonsoir,

Un monsieur voudrait répondre à cet article, mais il ne parvient pas à se connecter sur notre forum, voici donc son message :

Après un " rêve éveillé " qui durait depuis mon adolescence, ma compagne et moi ( nous avons dépassé la quarantaine ), avonsété séduit par ces chevaux.En 2006 nous faisions l'acquisition de 2 poulains PSA ( Une femelle de 14 mois et un male de 10 mois ) dans un élevage delignées Espagnole. Je tiens bien à préciser que nous étions totalement novices en matière de cheval, certains nous pensaientinconscients. Lors de la livraison de ces chevaux par l'éleveur, ce fut le feu d'artifice : à peine débarqués du van, les poulains filèrenttout droit et les fils de la clôture en firent les frais.Ces chevaux vivant en stabulation ( dans un élevage de plus de 100 chevaux ), n'étaient pratiquement pas habitués à l'êtrehumain, impossible de les approcher, cela nous a demandé environ 15 jours. Il nous avait été livrés avec un licol auquelétait attaché un bout de longe d'un mètre, " quand il passeront à portée vous pourrez les attraper " nous avait dit l'éleveur!!! Ce licol trop serré leur avait entamé le chanfrein et comment s'était passé l'embarquement dans le van ? Lorsque nous nous approchions du male ( un entier ) celui ci ressemblait à un chat qui soufflait, plus tard ce male qui étaitmordeur, mordait ma compagne au cou. Voici donc le tableau qui n'a pas été exagéré, je vous le certifie. Et tout ceci sans pouvoir compter sur une quelconqueaide, alors donc je compatis avec " ITAJI " Aujourd'hui ( et depuis longtemps) , les rapports avec ces chevaux ont radicalement changés et chaque jour au milieu de ceschevaux je me dis être le plus heureux et quelle complicité !!! Leur débourrage que nous avons fait avec ma compagne ( mi Octobre dernier ) s'est passé d'une surprenante tranquillité etsérénité. Pas un seul mouvement au montoir ( vidéo à l'appui ) postérieur du cheval au repos Tout ceci pour dire qu'il n'y a pas de situation irréversible surtout avec les chevaux et en plus avec les arabes.

André Guibbert

bonsoir et merci pour ce merveilleux récit et en effet depuis quelques jours je vis une expérience spéciale avec Insha mais nous avons besoins de partir tous les deux de l'endroit ou nous sommes mais avec beaucoup de cris et douleurs alors souhaitez nous bon courage et bonne chance à tous les deux ( et 5 car j'ai trois autres poulains à mettre en pension pas arabes mais je les aime !!!)
en tout cas merci pour vos encouragements